PROCHAINE REUNION

PROCHAINE REUNION : l'Association "Les pieds sur Terre" se réunira au café de la Paix (Nancy) le mardi 16 avril à 19h

dimanche 4 décembre 2011

Picot : la gueule de bois

Pendant que les supporters de l’ASNL se réveillaient groggy hier matin, l’homme de la rue, le contribuable poussaient un « ouf » de soulagement. L’échec cuisant, que représente l’abandon de l’extension de Marcel Picot et de l’Euro 2016, clôt trois ans de négociation et va laisser des traces durables.

Nancy. Le sport et la raison, l’espoir et le renoncement. C’est sur ce mode, que Michel Dufraisse le fidèle lieutenant d’André Rossinot a entamé son week-end hier. Sans parler — puisque la majorité d’André Rossinot ne s’exprimera plus sur le dossier de l’extension du stade Marcel Picot jusqu’au 16 décembre — mais avec ces silences étranglés qui en disent longs. Quelques jours avant l’annonce officielle de la décision, celui qui avec l’équipe du Grand Nancy a porté une grande partie du projet et n’a jamais caché sa proximité avec l’ASNL, a en effet tout fait pour sauver le dossier. « On a essayé de voir si en imaginant d’autres montages avec les mêmes chiffres de base, on pouvait y arriver. Mais on est sur des facteurs multiplicatifs, qui font que crise financière aidant, on ne peut pas donner suite. Même lorsqu’on veut un grand stade », expliquait vendredi après-midi Henri Bégorre, maire de Maxéville. Dans l’agglomération nancéienne, la décision de la commission d’ouverture et des offres, de ne pas donner suite aux deux offres de Vinci et Pertuy, a fait l’effet d’une bombe.
Stupeur, consternation et… soulagement. Très vite, les Grands Nancéiens ont compris que derrière ce projet à géométrie variable, passant d’une extension de stade ‘’classique’’ à un aréna digne d’une capitale européenne du foot, il y avait de quoi plomber leurs impôts locaux pendant longtemps. Avec le partenariat public privé, on serait passé dans la voilure prônée par Vinci ou Pertuy, à un engagement financier majeur de la collectivité. De l’ordre de 25 à 30 M€ sur trente ans, en plus du coût de la construction. Beaucoup trop cher pour la CUGN, qui avec son bail emphytéotique, ne voulait injecter qu’un seul starter de 28 M€, et ne plus rien dépenser ensuite.

Retour des jardins

Quant aux défenseurs de l’environnement, ils manifestent leur satisfaction. Les parkings de Picot pour l’Euro 2016 condamnaient en effet les jardins ouvriers de la Méchelle. Pierre Christophe, pour le collectif « Les pieds sur terre », rappelle « qu’il a toujours dénoncé un projet économiquement non viable et décidé sans aucune concertation, ni transparence. L’extension de Picot et de ses abords entraînait de plus la destruction d’une soixantaine de jardins en rives de Meurthe, en face de l’étang de la Méchelle, classé espace naturel sensible ».
Une pétition a recueilli 1.500 signatures, remises officiellement à la Communauté urbaine le 25 novembre. Le même collectif attend logiquement de la « CUGN et de la mairie de Tomblaine, qu’elles reviennent sur leur décision, en sauvegardant les jardins ».

Pas d’indemnités

Quand le 16 décembre, les élus du Grand Nancy seront amenés à voter l’irrecevabilité des offres de Vinci-Picogest et Pertuy, il restera à solder les comptes. Une indemnité plafonnée à 100.000 € est prévue pour ceux qui font acte de candidature et ne sont pas retenus par la commission. Sauf en cas d’irrecevabilité. Juridiquement, la CUGN ne devrait donc pas sortir un sou pour ses partenaires déboutés, qui s’en souviendront… Des voix s’élèvent pour dénoncer l’incohérence du dossier : « Ce revirement marque l’échec d’une politique, celle qui n’a pour objectif que de servir la renommée ou l’image de l’agglomération. L’argent public doit être concentré sur des projets correspondant aux attentes des habitants. Mobilité, logement, développement économique. Agrandir un stade, le transformer en temple de la consommation n’est pas une priorité », explique Bertrand Masson président des élus de gauche de Nancy et conseiller communautaire.

La rencontre

Hier matin, André Rossinot et Jacques Rousselot se sont revus, dans des circonstances particulières : c’était en effet le mariage, place Stanislas, de Benoît, le fils du président de l’ASNL. André Rossinot est allé saluer celui qu’il appelle « mon ami Jacques Rousselot », à l’issue de la cérémonie qu’il avait choisi de présider. Après avoir dit tout le bien qu’il pensait de Jacques Rousselot, il a joint un geste paternel à la parole. Mais le patron meurtri de l’ASNL, livide et dents serrées jusqu’à la fracture, n’a pas pipé mot et est resté de marbre. Il y aura entre ces deux-là, un avant et un après Marcel Picot.

Pascal SALCIARINI – Source : Est Républicain du 4 décembre 2011

samedi 3 décembre 2011

Communiqué de presse du collectif "les pieds sur terre"

Stade final pour l’extension de Marcel-Picot

 Le collectif « Les Pieds sur Terre » a appris avec plaisir la décision de la communauté urbaine du Grand Nancy de renoncer à accueillir l’Euro 2016 et d’agrandir le stade Marcel-Picot. Notre collectif, constitué en septembre de cette année, a toujours dénoncé un projet économiquement non viable et décidé sans aucune concertation ni transparence.

L’extension du stade Marcel-Picot et de ses abords entraînait, de plus, la destruction d’une soixantaine de jardins ouvriers situés sur les rives de Meurthe, en face de l’étang de la Méchelle, classé par ailleurs espace naturel sensible.

Notre collectif a déjà lancé plusieurs actions pour la sauvegarde des jardins de la Méchelle, dont une pétition qui a recueilli en deux mois près de 1 500 signatures et une « remise officielle » de légumes aux élus de la CUGN le 25 novembre.

L’abandon du projet d’extension du stade Marcel-Picot, à laquelle plus de la moitié des Grands Nancéiens étaient opposés, devrait en toute logique se traduire par une décision de la CUGN et de la mairie de Tomblaine de sauvegarder les jardins de la Méchelle. Nous serons attentifs aux déclarations des élu(e)s à ce sujet dans les prochains jours.
En attendant, le combat de notre collectif se poursuit : nous entendons rappeler aux élu(e)s l’importance sociale, environnementale et vivrière des jardins ouvriers dans la cité, comme le préconisait le rapport de juin 2009 du Conseil du Développement Durable du Grand Nancy ; nous luttons pour la sauvegarde et le classement en zone verte non constructible de tous les jardins, vergers ou potagers situés sur le territoire du Grand Nancy.

Le maintien de surfaces agricoles ou vivrières dans les communautés urbaines est un besoin vital. Pour rappel chaque semaine, en France, 1 300 hectares de surfaces agricoles sont détournés de leur fonction première.


Les citoyen(ne)s sensibles à cette question sont invité(e)s à rejoindre le collectif lors de sa prochaine réunion le mercredi 14 décembre 2011, à 19 h, au bar « Le Molitor » (rue Molitor), à Nancy.

Le collectif « Les Pieds sur Terre »

vendredi 2 décembre 2011

Nancy renonce à l'euro 2016...et à détruire les jardins de la Méchelle ???

La conférence de presse qui se déroulait depuis 14 h 30 au siège du Grand Nancy vient de se terminer. Devant les " conditions irrecevables " imposées par les groupes Bouygues et Vinci, la CUGN renonce à financer l'accueil des matchs de l'Euro 2016. Elle renonce aussi à l'extension du stade Picot en Aréna de 32.000 places

La conférence de presse qui s'est déroulée cet après - midi à 14 h 30 au siège du Grand Nancy est terminée. Elle a livré une bombe.. Devant les " conditions irrecevables " imposées par les groupes Bouygues et Vinci, la CUGN renonce à financer l'accueil des matchs de l'Euro 2016. Elle renonce aussi à l'extension du stade Picot en Aréna de 32.000 places.
Hier soir, à l'ouverture des plis pour la soumission des conditions de marché, André Rossinot et son équipe ont été pris d'un haut le coeur. Ils ont décidé de convoquer une conférence de presse en grande pompe cet après - midi pour annoncer qu'il renonçaient à l'accueil de l'Euro 2016 et à fortiori à l'extension du stade Picot en Aréna de 32.000 places. L'information rendue publique cet après - midi, en l'absence très remarquable de Jacques Rousselot est explosive. Le désengagement sonne le glas d'un projet extrêmement controversé qui faisait de moins en moins l'unanimité dans l'opinion publique lorraine et nancéienne.
Officiellement, les conditions imposées par Vinci et Bouygues ne cadrent pas avec les dispositions du bail emphytéotique administrativement imaginé par le Grand Nancy pour se protéger d'un financement annuel extrêmement coûteux. Qu'en termes pudiques, les choses sont dites ! Concrètement, les raisons sont sans doute plus prosaïques qui renvoient à un certain nombre de principes de réalité.
La conjoncture économique qui pressure les ménages nancéiens comme leurs congénères européens rendait de plus en plus impopulaire le projet d'agrandissement du stade à 32.000 places, avec des assurances de retour sur investissement de plus en plus hasardeuses. La formule de l'Arena promise à l'accueil de spectacles de showbizz d'envergure n'était guère plus rassurante.
La situation de l'ASNL, en très mauvaise posture au classement de L1 ne renforce pas non plus la crédibilité d'un projet qui pourrait s'avérer aussi pharaonnique que dispendieux, si le club de Jacques Rousselot venait à descendre en L2.
Les exigences des banques qui se voyaient de moins en moins favorables à prendre à leur compte les conditions d'un pari sportif et financier de plus en plus incertain, ont fini de miner l'édifice.
Dommage pour les bonnes volontés qui se sont engagées à soutenir le projet. On pense notamment à Michel Platini, qui a mouillé sa chemise pour faire passer la candidature nancéienne.
Le montage financier public - privé échoue. Le projet d'agrandissement du stade Marcel Picot à 32.000 places est abandonné. La conjoncture économique, de même que des implications politiques et les résultats modestes de l'ASNL fondent un environnement défavorable à l'aboutissement du projet. Nancy, seule ville de l'Est à être restée en lice pour l'accueil de l'Euro 2016 oublie ses ambitions.

Article publié sur le site internet de l'Est Républicain le 2 décembre 2011

jeudi 1 décembre 2011

La prochaine réunion du collectif
"LES PIEDS SUR TERRE"
se tiendra mercredi  14 Décembre à 19 heures
au Café Molitor . Rue Molitor à Nancy.

Jardin contre béton : match au pied du stade Picot

Officiellement, la disparition programmée – de longue date – des jardins ouvriers de la Méchelle à Tomblaine, n’a rien à voir avec le projet d’extension du stade Marcel-Picot ni avec la création d’une galerie marchande attenante. C’est ce qu’assure la Communauté Urbaine du Grand Nancy, par la voix de son vice-président délégué à l’urbanisme, Michel Candat. « On a prévu d’en faire une esplanade, un espace de loisirs. Pas d’immeuble ni de parking, c’est sûr », promet l’élu.


« Un air de bidonville »

Il n’en reste pas moins que le projet de bétonnisation d’un espace potager suscite l’inquiétude. Une quarantaine de petits jardiniers des villes, surtout des personnes âgées, seront expulsés, délocalisés. Les baraques de jardin, dont le maire de Tomblaine trouve qu’elles donnent au site « un air de bidonville », seront rasées, et les jardiniers iront planter leurs choux un peu plus loin, vers la plaine Flageul, près de l’aérodrome. « Je sais que c’est douloureux, reprend l’élu. Mais nous avons 170 hectares et une partie sera affectée à ces jardins. Nous y ferons des aménagements bien entendu. On y remettra de la terre. On a même entamé une réflexion pour avoir une certaine homogénéité des jardins ouvriers, avec des cabanes et des points d’eau à disposition », reprend l’élu.
Sauf que quand on a un peu pratiqué le jardinage, cet art modeste et laborieux, on sait très bien que la terre de jardin, cent fois retournée, depierrée, n’a rien à voir avec la terre sur laquelle pousse l’herbe à vache de la plaine Falgeul. D’où la démarche du petit collectif qui tente de résister à l’artificialisation de cet espace potager aux portes de Nancy et demande même une réflexion plus globale à l’échelle de toute l’agglo pour renouer avec ces pratiques des jardins familiaux. « On avait l’espoir d’être entendus… », soupire Walter Navarra, qui a l’impression de se heurter à un mur d’incompréhension. « Ces jardins, c’est du lien social, c’est aussi le maintien d’une petite agriculture vivrière aux portes des villes qui permet vraiment aux gens à petits moyens de subsister ». Ce dossier n’est pas le seul du genre dans l’agglo. Dimanche à Laxou, le maire a organisé une consultation populaire sur la question des jardins Voirin. Des jardins potagers en cœur de village, tellement travaillés, productifs et entretenus qu’ils sont devenus un but de promenade. Là, un projet de construction d’une trentaine de logements menace cette poche de nature urbaine. « ll y a deux autres sites possibles, l’ancien local Nouvelec et Saint-Jospeh, alors pourquoi s’obstiner ! », maugrée Hélène Guillaume, membre du comité des Jardins Voirin. A Laxou, une pétition a déjà recueilli plus de 1200 signatures. C’est sûr, les jardiniers des villes ne se laisseront pas faire.
Article publié dans le Républicain Lorraine du 1er décembre 2011

L’attachement à la terre

Par souci d’économie, par nécessité nutritionnelle ou par plaisir, nous sommes de plus en plus nombreux, en ville, à cultiver notre petit jardin.

Qu’on les appelle jardins familiaux ou jardins ouvriers, les jardins urbains et périurbains répondent bien à une double nécessité aujourd’hui. Celle du plaisir de cultiver son petit bout de terre et, celle, économique, d’y faire pousser les légumes qu’on n’aura pas à acheter. Ce constat de nécessité, Marcel Mazoyer, professeur émérite à AgroParisTech, l’a posé depuis longtemps. « Avec la nouvelle pauvreté, on revient aux pratiques des prolos d’il y a cinquante ans. À l’époque où les patrons des mines accordaient une petite maison avec un lopin de terre à leurs ouvriers. Quand ils sortaient de la mine, ils allaient travailler dans le jardin. C’était ça de gagné. Le jardin, aujourd’hui, est devenu une nécessité. Il ne faut pas en priver les gens sauf pour une bonne raison ».

Les aromatiques d’abord

Le retour à la terre des urbains s’explique par des raisons économiques et culturelles, en particulier dans les pays développés. Il y a les « bobos » qui veulent cultiver leurs salades, leurs radis et les fines herbes parce que c’est tendance, il y a ceux qui veulent savoir ce qu’ils mangent et désertent les supermarchés où les salades sont décidément trop vertes et les tomates trop régulières. Et ceux, de plus en plus nombreux dans les classes moyennes, qui cultivent leur jardin pour faire des économies. Tous méritent qu’on les respecte et qu’on prenne en compte leurs aspirations.
« Ce mouvement de réappropriation agricole prend des formes parfois farfelues quand on voit des jardins verticaux ou sur des terrasses. Mais il a de la valeur, il ne faut pas le mépriser », souligne l’universitaire. Il ne trouve rien de plus détestable que la bétonnisation des abords des villes squattées par des grandes surfaces de bricolage ou de moquette, qui s’offrent des parkings immenses et vides la plupart du temps. Pour ceux que le jardinage titille, Marcel Mazoyer conseille de commencer par des choses simples: « Faire pousser ses herbes condimentaires, la sauge, la coriandre, le persil plat, qui coûtent trop cher et qu’on ne trouve pas partout, est un bon début et se justifie économiquement ». Et ça, on peut le cultiver sur son balcon, ou même à sa fenêtre.
Article publié dans le Républicain Lorrain du 1er décembre 2011

lundi 28 novembre 2011

PREMIERE VICTOIRE POUR LES JARDINS VOIRIN

A l'issue de la consultation locale du dimanche 27 novembre 2011, 76.6% des laxoviens ont dit non à la suppression d'une partie des jardins Voirin au profit de projets immobiliers hasardeux.
C'est une première victoire pour l'association des jardins Voirin.
Pour que la CUGN ne détienne pas le dernier mot, la mobilisation doit se poursuivre. Une pétition est toujours en ligne sur www.jardinsvoirin.fr

C'est belle victoire donne de l'espoir pour un autre combat : celui de la sauvegarde des jardins ouvriers de la Méchelle

 Ci-dessous l'article publié dans l'Est Républicain du lundi 28 novembre 2011

Jardins Voirin : ce sera non

QUE LA PAIX DES JARDINS soit avec vous ! a-t-on envie de souffler dans le bureau de vote du Village, à Laxou, où flotte une légère tension. Les deux camps veillent au grain. La consultation locale, pour inhabituelle qu’elle soit, n’en doit pas moins respecter strictement les règles.
C’est ainsi que de 16 h, l’heure de clôture a dû être hier retardée à 18 h. C’est ainsi, aussi, qu’ont disparu les posters de la mairie encourageant à se prononcer sur le devenir des jardins Voirin. Documents indésirables non pour leur appel à voter, mais pour la façon d’exposer l’enjeu.
Les opposants la trouvaient biaisée, de même que la question posée à la population : « Souhaitez-vous que la partie sud des jardins Voirin demeure constructible sous réserve des nouvelles règles d’encadrement strict et des dispositions renforcées en faveur du développement durable indiquées dans le projet de PLU ? » Mais alors, ont interrogé certains électeurs, si on ne veut pas que se construise quoi que ce soit sur ces jardins, fallait-il répondre oui, ou non ?

« Un débat plus ouvert »

Il fallait répondre non. Ce qu’ont fait les 3/4 des votants hier. Heureux ne serait-ce que d’avoir leur mot à dire, qu’il soit oui ou non.
« Je trouve ça plutôt pas mal de consulter la population sur des sujets sensibles », lâche ainsi Pierre Cantus, après avoir rempli son devoir citoyen. « Ça permet un débat plus ouvert et de lever les non-dit. » Sylvie Brossolette va même plus loin : « Je préfère largement ce type de consultation à une élection classique », affirme-t-elle. « Là, j’ai un avis clair et tranché. Mais de toute façon, quand on m’interroge, je réponds. Question de politesse. » Quand bien même ils ne furent que 705 électeurs à se montrer polis, soit une participation de 8.13 %
« Ce n’est pas rien, surtout sur une question un peu technique », se défend le maire Laurent Garcia. « J’y vois même un vrai besoin de renouvellement des méthodes de démocratie participative. »

76,60 % de Non

Quant aux résultats, ils ne font pas du tout le jeu du maire : 537 Non pour 164 Oui. Le Non l’emporte donc par 76,60 %. « Un désaveu profond de la politique du maire qui s’était engagé à ne pas construire avant d’être élu et qui a pourtant porté ce projet de consultation ! », accable l’opposant de gauche Christophe Girardot. Quant à Hélène Guillaume, la présidente de l’association « Jardins Voirin, des jardins pour demain », hostile à toute idée de construction, elle peut triompher : « On est content que les Laxoviens aient eu une réaction de bon sens. C’est le refus de voir grignoter les espaces naturels de Laxou. »
Laurent Garcia, qui rappelle n’avoir « jamais eu de projet communal de construction » sur ces terres, faisait hier soir une promesse : « le projet de PLU tiendra fortement compte de cette consultation. » Mais in fine, c’est la CUGN qui tranchera.

Lysiane GANOUSSE -

samedi 26 novembre 2011

Dans L'EST REPUBLICAIN du 26 Novembre 2011

« Plantons localement avant de nous planter globalement » : le slogan résume la position de la vingtaine de manifestants mobilisée hier sous les fenêtres de la CUGN. Le collectif « les pieds sur terre » entendait ainsi protester contre la suppression des jardins ouvriers de la Méchelle, et au-delà, contre l’extension du stade Picot. Le collectif « dénonce un projet qui n’est pas viable économiquement, rappelle l’importance sociale, environnementale et vivrière de ce type de jardins. » En outre, il souligne que la majorité de la population du Grand Nancy « est opposée à l’extension du stade », faisant référence à l’enquête Sofres commandée par la CUGN sur ses grands projets. dans laquelle 59 % des sondés ne souscrivaient pas au projet.
Brandissant des cagettes bien garnies de poireaux, de potirons, mais aussi de parpaings, les manifestants souhaitaient interpeller les élus sur le thème : « préférez-vous de la soupe aux légumes, ou aux cailloux ? » Ils ont demandé à être reçus par André Rossinot ou un vice-président. Finalement un cadre administratif est venu à leur rencontre. La CUGN pour l’occasion était particulièrement bien gardée : trois camionnettes remplies de forces de l’ordre veillaient au grain. Photo Denis MOUSTY

vendredi 25 novembre 2011

Le collectif « Les Pieds sur Terre » a organisé le vendredi 25 novembre 2011, une opération de sensibilisation sur la disparition programmée des jardins de la Méchelle (près du stade Marcel-Picot) et d’une partie des jardins Voirin de Laxou. Cette manifestation s'est déroulée devant le siège de la communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) et alentours, à l’occasion du conseil communautaire
Le collectif n'a pas été reçu par les élu(e)s, auxquel(le)s il a offert deux paniers : l’un de légumes de saison, l’autre de gravats et de béton


Sous l'oeil vigilant des anges gardiens mobilisés en force pour cette dangereuse manifestation.

mercredi 26 octobre 2011

Restons les pieds sur terre et pas sur le béton !

Un article édifiant sur le site du journal"CAPITAL"

Le nouveau stade de Nancy,

un gouffre financier…

au frais des contribuables !


Ce n’est pas demain que l’AS Nancy Lorraine jouera à guichets fermés. Et peut-être pas non plus après-demain. Depuis le début de la saison de football, le club de Ligue 1 a accueilli en moyenne 14 449 spectateurs à domicile, alors que son stade dispose d’une capacité de 20 087 places. Et cela ne va pas s’arranger, car l’équipe lorraine est actuellement la lanterne rouge du championnat et pourrait, du coup, se retrouver l’an prochain en Ligue 2. Autant dire que l’ASNL risque bien de jouer devant un stade aux trois-quarts désert, une fois que sera réalisée l’extension à 32 000 places de ses tribunes. Ce projet absurde, auquel s’accroche André Rossinot, le maire de Nancy, coûterait entre 55 et 70 millions d’euros, selon les sources. Une somme que les contribuables locaux vont devoir éponger.
Mais pourquoi faut-il donc qu’André Rossinot tienne tant à ce stade de foot mégalomaniaque, que 57% de ses administrés vont jusqu’à trouver «inutile», selon une enquête TNS Sofres de juin 2011. Le prétexte c’est bien sûr l’organisation, par la France, du championnat d’Europe des nations en 2016. Pour accueillir cette compétition, notre pays était prié d’aligner 12 stades aux normes fixées par l’UEFA. Si des agglomérations comme Montpellier, Nantes et Rennes ont refusé de participer, le maire de Nancy a insisté pour se fourrer dans le guêpier, sans qu’on sache très bien pourquoi. Les retombées économiques des quatre matchs internationaux disputés à Nancy ? Elles seront négligeables. Il n’empêche que la Communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) devra entretenir pendant des décennies une enceinte «inutile» et démesurée, alors que le stade Marcel Picot, dans sa configuration actuelle à 20 000 places, coûte déjà 5,2 millions d’euros par an aux Nancéiens. Il est vrai que cette addition a été calculée par Hervé Féron, le maire socialiste de Tomblaine (commune qui héberge le stade), en épluchant les comptes de la CUGN. Mais personne ne l’a contestée. A une subvention annuelle de 1,5 million d’euros en faveur de l’ASNL s’ajoutent en effet 1,5 million de remboursement des emprunts souscrits pour les travaux précédemment réalisés à Marcel Picot, et 2,2 millions de frais d’entretien et de mise à disposition de personnel.
A ce prix-là, Nancy aurait très bien pu laisser l’ASNL payer toute seule la facture de l’extension à 32 000 places. C’est d’ailleurs ce que Jacques Rousselot, le patron du club, continue étrangement de prétendre : «L’ASNL financera l’intégralité des travaux», affirme le site internet de l’équipe au chardon. Un double langage, car Nicolas Holveck, le directeur général de l’ASNL, a tenu à nous préciser par Email que l’Etat apporterait 8 millions d’euros, la CUGN 25 millions, tandis que le club (associé à Vinci) emprunterait 30 millions d’euros.
En cas de défaillance de l’ASNL, cet emprunt pourrait même être remboursé par le contribuable. Car une loi opportunément votée en avril 2011 permet en effet aux collectivités de se porter garantes des emprunts souscrits par le secteur privé pour «la construction ou la rénovation des enceintes sportives destinées à accueillir l'Euro 2016». A l’assemblée, le texte a été défendu en séance de nuit par Valérie Rosso-Debord, députée de Meurthe-et-Moselle et adjointe au maire de Nancy. Dans les tribunes, un autre Nancéien suivait attentivement les débats : Jacques Rousselot, le président de l’ASNL.

Etienne Gingembre
La flambée des impôts locaux dans les 100 principales villes de France et la conséquence des gaspillages de nos élus. C'est ce que montre le dossier de 30 pages «La France qui va payer plus d’impôts», dans le numéro de Capital en kiosque jusqu’au 23 novembre. On y découvre aussi le tour de vis fiscal que préparent la droite et la gauche, ainsi que les solutions toujours envisageables pour réduire ses impôts en 2012.

samedi 22 octobre 2011

Les jardins de la Mechelle que l'on veut détruire
pour permettre l'agrandissement  d'un stade inutile et coûteux.

Les légumes vous les préférez .... dans un jardin ou devant une TV ?
Aujourd'hui ils cultivent des jardins,demain , ils cultiveront l'ennui.

samedi 8 octobre 2011

La prochaine réunion du collectif est fixée
Mercredi 19 Octobre à 19 heures
Café Molitor (Rue Molitor - Nancy)

Restons les pieds sur terre et pas sur le béton !

Article publié dans l'Est Républicain du 07/10/2011

jeudi 6 octobre 2011

 A Tomblaine, le projet d'agrandissement du Stade Marcel-Picot et d'aménagement des abords  prévoit de détruire les jardins ouvriers de la Méchelle ,  pour laisser place à des infrastructures luxueuses, surdimensionnées et coûteuses  qui n'accueilleront  que quelques matches de  l’Eurofoot 2016.

A Laxou , suite à la revision du plan local d'urbanisme, la partie sud des jardins Voirin est menacée de disparition. D'autres, ailleurs sont en sursis.

Jusqu'à quel point de non-retour devrons-nous supporter la bétonisation à outrance de nos espaces urbains et périurbains? Jardins, vergers et potagers constituent un espace naturel vivant et vital dans nos villes.

Nous disons : STOP BETON !

Nous demandons la sauvegarde et le classement en zone verte non constructible des jardins de la Méchelle, des jardins Voirin, de tous les jardins ouvriers collectifs ,  familiaux  ou  partagés, de tous les espaces verts situés sur le territoire du Grand Nancy

 
· Pour des raisons sociales : les parcelles cultivées, les potagers, de Tomblaine ou d’ailleurs, procurent des compléments de ressources pour de nombreuses familles. Elles permettent également de créer du lien social entre habitants, entre générations. C’est un lieu de vie et d’échanges.

Pour des raisons écologiques : la biodiversité, le développement durable, la préservation de la nature ne sont pas des slogans éphémères de campagne électorale mais des besoins vitaux pour l’humanité.Les jardins ouvriers de Tomblaine sont situés juste en face de l’ile des Foulons,classée depuis peu espace naturel sensible (ENS), permettant une réserve exceptionnelle de faune et de flore intacte…  Les villes qui en ont pris conscience préservent et multiplient zones piétonnes et espaces verts. Pas seulement les grands espaces engazonnés et décorés, mais toute parcelle où la terre est vivante.

Pour des raisons financières : ce type de projet d’urbanisation entraîne un gouffre financier. Albertville illustre bien ces villes ruinées par des équipements surdimensionnés désormais quasi-vides. Pour les aménagements du stade Marcel Picot, le Grand Nancy, collectivité publique, va se porter caution pour une structure privée, l’ASNL, avec un engagement sur plus de 30 ans. Avec les intérêts cumulés, la facture pourrait avoisiner les 180 Millions d’Euros. Les contribuables du Grand Nancy en assumeront une bonne partie.
Pourtant, des solutions alternatives existent lors des grands événements : des transports en commun efficaces et gratuits, et l’accès facilité aux parkings de délestage déjà existants.
 
Restons les pieds sur terre et pas sur le béton !

samedi 1 octobre 2011

LE POIREAU DANS L'ARENE

ARENA.
Le stade Marcel picot en 2020, rebaptisé ARENA de Nancy, avec en premier plan la voie d'accès au stade (en lieu et place des jardins de la méchelle) Le prétexte de l'euro 2016 est bien un cheval de troie qui cache en son sein le projet

L'entrevue que nous a accordé M. Holveck, directeur de l'ASNL, a été instructive à cet égard, car maintenant on sait. Du pain et du jeu pour le peuple (dans l'Arène, ARENA, cela ne s'invente pas... Quels seront les gladiateurs de notre empire décadents...Dan Wheldon, Carlos pardo, Copa Montana? non, car ces derniers sont morts dans de violents car crash en 2011...dans le cadre de spectacles retransmis sur les télévisions du monde entier). L'arène de l'occident se déplace dans nos salons. Derrière le petit écran: la mort en direct, des gladiteurs des temps modernes pilotant des bolides de 400cv et qui se prennent des murs en béton en plein gueule... Ayrton Seyna avait développé ce concept très fort en son temps. Les annonceurs qui ont bénéficié des passages télé aux abords des retransmissions du crash de Seyna ont pulvérisé les records d' audimat. Alors, on a développé et exporté le concept d'Indycar et Nascar dans tout le continent américain, uniquement pour augmenter le temps de cerveau disponible des spectateros audiovisuelos. Muchos pesetas en perspectivos... Et nous qu'est ce qu'on fait? On défend la culture urbaine du poireau et de la carotte.
Môssssieur.

Stade Arena de Genève