PROCHAINE REUNION

PROCHAINE REUNION : l'Association "Les pieds sur Terre" se réunira au café de la Paix (Nancy) le mardi 16 avril à 19h

jeudi 1 décembre 2011

L’attachement à la terre

Par souci d’économie, par nécessité nutritionnelle ou par plaisir, nous sommes de plus en plus nombreux, en ville, à cultiver notre petit jardin.

Qu’on les appelle jardins familiaux ou jardins ouvriers, les jardins urbains et périurbains répondent bien à une double nécessité aujourd’hui. Celle du plaisir de cultiver son petit bout de terre et, celle, économique, d’y faire pousser les légumes qu’on n’aura pas à acheter. Ce constat de nécessité, Marcel Mazoyer, professeur émérite à AgroParisTech, l’a posé depuis longtemps. « Avec la nouvelle pauvreté, on revient aux pratiques des prolos d’il y a cinquante ans. À l’époque où les patrons des mines accordaient une petite maison avec un lopin de terre à leurs ouvriers. Quand ils sortaient de la mine, ils allaient travailler dans le jardin. C’était ça de gagné. Le jardin, aujourd’hui, est devenu une nécessité. Il ne faut pas en priver les gens sauf pour une bonne raison ».

Les aromatiques d’abord

Le retour à la terre des urbains s’explique par des raisons économiques et culturelles, en particulier dans les pays développés. Il y a les « bobos » qui veulent cultiver leurs salades, leurs radis et les fines herbes parce que c’est tendance, il y a ceux qui veulent savoir ce qu’ils mangent et désertent les supermarchés où les salades sont décidément trop vertes et les tomates trop régulières. Et ceux, de plus en plus nombreux dans les classes moyennes, qui cultivent leur jardin pour faire des économies. Tous méritent qu’on les respecte et qu’on prenne en compte leurs aspirations.
« Ce mouvement de réappropriation agricole prend des formes parfois farfelues quand on voit des jardins verticaux ou sur des terrasses. Mais il a de la valeur, il ne faut pas le mépriser », souligne l’universitaire. Il ne trouve rien de plus détestable que la bétonnisation des abords des villes squattées par des grandes surfaces de bricolage ou de moquette, qui s’offrent des parkings immenses et vides la plupart du temps. Pour ceux que le jardinage titille, Marcel Mazoyer conseille de commencer par des choses simples: « Faire pousser ses herbes condimentaires, la sauge, la coriandre, le persil plat, qui coûtent trop cher et qu’on ne trouve pas partout, est un bon début et se justifie économiquement ». Et ça, on peut le cultiver sur son balcon, ou même à sa fenêtre.
Article publié dans le Républicain Lorrain du 1er décembre 2011

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